Pour ses détracteurs, c'est sûr, Wikipédia n'est pas une encyclopédie, mais un ramassis infâme d'inexactitudes et d'approximations. Le site, lui, se présente comme un projet d'encyclopédie en cours de rédaction, au contenu définitivement provisoire en quelque sorte. Historiquement, il devait s'agir d'une antichambre pour Nupédia, qui aurait été la "vraie" encyclopédie. Des contributeurs même du projet y voit un recueil de culture populaire.
Sans doute, y a-t-il un peu de vrai dans tout ça. Qu'il y ait des erreurs dans les articles, personne ne le niera, surtout pas les pseudo-journalistes qui en ajoutent eux-même afin de mieux les dénoncer. Qu' il y ait une multitude d'articles sur des sujets non académiques totalement absent des encyclopédies traditionnelles, c'est vrai aussi. Cependant, je pense que nombre de ces articles (sur les joueurs de foot, les pokémon ou les actrices porno) ont un potentiel encyclopédique à terme. J'ai dans un coin de ma bibliothèque une très sérieuse psychanalyse des contes de fées, alors pourquoi pas une étude sur les modèles de sociabilité chez Pikachu et ses amis ?
Ce qui forge le caractère encyclopédique d'un article, ce n'est pas tant son objet que le traitement qui en fait. Ce qui distingue encyclopédie et recueil de culture populaire, c'est d'abord l'existence de sources (au sens où en l'entend en sciences humaines) qui créé le potentiel encyclopédique, et ensuite l'usage fait de ces sources, la méthode encyclopédique. A la lecture d'article sur des sujets académiques, indépendamment de la qualité du contenu, il ne fait aucun doute du caractère encyclopédique. Mais wikipédia est aussi un projet du web 2.0, alors il ne faut pas s'étonner du volume produit dans des thématiques qui sortent du champs académique habituel et font effectivement partie de la culture populaire. La rédaction de ces articles est plus à la portée de l'internaute lambda, et ne demande pas la qualification nécessaire à la rédaction d'articles scientifiques. Il y a donc naturellement un déséquilibre entre les différents types de production.
Naturellement aussi, puisque c'est la communauté des utilisateurs qui fixe ce qui tient lieu de ligne éditoriale, les critères d'admissibilité tendent à intégrer des types de sources les plus diversifiés, et à être moins regardant quand à la rigueur de traitement de ces sources. Typiquement, un google test peut être une base de définition de l'admissibilité, et le potentiel ainsi définit peut prendre le pas sur la réalité de la rédaction d'un article.
Au final, ce phénomène amplifie probablement la réelle difficulté pour wikipédia de faire venir à elle des rédacteurs compétents comme des universitaires, alors même que la vulgarisation scientifique fait partie des missions d'un enseignant chercheur, même si ce n'est pas l'activité la plus reconnue. Pourtant, par son audience, Wikipédia a de quoi séduire.
Sans doute, y a-t-il un peu de vrai dans tout ça. Qu'il y ait des erreurs dans les articles, personne ne le niera, surtout pas les pseudo-journalistes qui en ajoutent eux-même afin de mieux les dénoncer. Qu' il y ait une multitude d'articles sur des sujets non académiques totalement absent des encyclopédies traditionnelles, c'est vrai aussi. Cependant, je pense que nombre de ces articles (sur les joueurs de foot, les pokémon ou les actrices porno) ont un potentiel encyclopédique à terme. J'ai dans un coin de ma bibliothèque une très sérieuse psychanalyse des contes de fées, alors pourquoi pas une étude sur les modèles de sociabilité chez Pikachu et ses amis ?
Ce qui forge le caractère encyclopédique d'un article, ce n'est pas tant son objet que le traitement qui en fait. Ce qui distingue encyclopédie et recueil de culture populaire, c'est d'abord l'existence de sources (au sens où en l'entend en sciences humaines) qui créé le potentiel encyclopédique, et ensuite l'usage fait de ces sources, la méthode encyclopédique. A la lecture d'article sur des sujets académiques, indépendamment de la qualité du contenu, il ne fait aucun doute du caractère encyclopédique. Mais wikipédia est aussi un projet du web 2.0, alors il ne faut pas s'étonner du volume produit dans des thématiques qui sortent du champs académique habituel et font effectivement partie de la culture populaire. La rédaction de ces articles est plus à la portée de l'internaute lambda, et ne demande pas la qualification nécessaire à la rédaction d'articles scientifiques. Il y a donc naturellement un déséquilibre entre les différents types de production.
Naturellement aussi, puisque c'est la communauté des utilisateurs qui fixe ce qui tient lieu de ligne éditoriale, les critères d'admissibilité tendent à intégrer des types de sources les plus diversifiés, et à être moins regardant quand à la rigueur de traitement de ces sources. Typiquement, un google test peut être une base de définition de l'admissibilité, et le potentiel ainsi définit peut prendre le pas sur la réalité de la rédaction d'un article.
Au final, ce phénomène amplifie probablement la réelle difficulté pour wikipédia de faire venir à elle des rédacteurs compétents comme des universitaires, alors même que la vulgarisation scientifique fait partie des missions d'un enseignant chercheur, même si ce n'est pas l'activité la plus reconnue. Pourtant, par son audience, Wikipédia a de quoi séduire.