Carnet de bord d'un wikipédien.

vendredi 4 avril 2008

Que faire des collégiens (#2) ?

Le texte qui suit est la suite de celui-ci. Ces nouveaux développements seront plus intelligibles aux lecteurs de la première partie.

Paradoxalement, les utilisateurs non enregistrés sont beaucoup moins anonymes que les autres. En effet, l'adresse IP qui les identifie permet souvent de savoir d'où ils contribuent. Ainsi, les adresses IP des établissements scolaires sont vite repérés, c'est pourquoi on parle spécifiquement du vandalisme scolaire. En contribuant d'une adresse IP partagée, les vandales (mais les autres contributeurs aussi) retrouvent un certain anonymat, en se cachant dans la foule. Face à des comportements puérils et souvent provocateurs, les administrateurs de wikipédia bloquent les adresses, de la même manière qu'ils bloquent les utilisateurs enregistrés. La durée d'un premier bocage est généralement courte, celle des suivants va en augmentant. Au final, des établissement sont parfois bloqués "jusqu'à la fin de l'année".
La tentation de bloquer indéfiniment tous les établissements scolaires du secondaire en a effleuré plus d'un. L'intérêt serait d'éviter le vandalisme scolaire sous IP. Cependant il me semble que ce serait contraire à l'esprit d'ouverture du projet. Je suis très favorable à n'entraver que le moins possible les possibilités d'éditer les articles. Je ne suis pas convaincu que les gamins qui viennent vandaliser et voient l'IP de leur établissement bloquée, reviennent après le blocage. Les vandalismes à répétition sont selon moi le fait d'individus successifs. Dés lors, un blocage de plus en plus long des IP scolaires ne s'imposent pas. Le cas des IP partagées non scolaires, a priori utilisées par des adultes, est sensiblement différent, puisqu'il ne s'agit pas du même type de vandalisme.
Concernant les IP scolaires, je suis donc favorable au principe d'un blocage systématiquement de courte durée (maximum un jour). En parallèle, les gestionnaires des réseaux locaux ont la possibilité technique de remonter jusqu'aux auteurs des actes malveillants. Une expérience est ainsi menée pour les collèges haut-savoyards avec l'aide de membres de la communauté éducative actif sur wikipédia. Je ne sais malheureusement pas si des élèves ayant commis des vandalismes ont pu être identifiés. Je suis séduit par l'idée d'alerter les gestionnaires réseaux à chaque fois qu'on bloque une de leurs IP, en les incitant à mener leur propre enquête pour identifier les élèves fautifs. On ne risque guère que de mettre des coups d'épée dans l'eau, si personne ne réagit. Mais si nous recevons un certain écho, alors nous pourrions gagner de précieux alliés dans l'éducatif nécessaire pour faire des collégiens des utilisateurs de wikipédia respectueux de l'outil.

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